Skip to main content
Loading Exhibitions

Noir oublié : Edward Mitchell Bannister (1828-1901)

Ongoing

25 January - 6 April

Details

Start:
25 January
End:
6 April

Commissaire :

Dr David Woods
A single figure stands on a path, winding through a grassy field, surrounded by lush landscape of trees and rolling hills. In the distance, a sky heavy with dramatic, swirling clouds that range from light to dark grey, hints at an impending storm.

Noir oublié : Edward Mitchell Bannister (1828-1901)

EN

Organisée et mise en circulation par la Galerie d’art Owens, Université Mount Allison, et le Black Artists Network of Nova Scotia (BANNS)

Noir oublié est la première exposition d’importance dédiée à l’œuvre d’Edward Mitchell Bannister à être présentée au Canada, 124 ans après la mort de l’artiste. Né à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick, Bannister est un peintre autodidacte afro-américain du 19e siècle, associé à l’école de Barbizon, connu pour ses paysages champêtres et ses marines. En 1876, le tableau (aujourd’hui perdu) de Bannister intitulé Under the Oaks [Sous les chênes] reçoit la médaille de bronze (première place) lors de l’Exposition universelle à Philadelphie, ce qui en fait le premier artiste de descendance africaine et le premier Canadien à recevoir une importante récompense artistique en Amérique du Nord. Avant de se consacrer entièrement à la peinture, Bannister a été cordonnier, matelot, barbier et daguerréotypiste. Il a également été bien en vue en tant qu’abolitionniste et philanthrope (ainsi que son épouse Christiana Carteaux Bannister), et aussi un critique d’art respecté et un cofondateur du Providence Art Club, l’une des plus anciennes sociétés artistiques aux États-Unis.

Le commissaire David Woods (titulaire d’un doctorat) a commencé à envisager la présentation d’une exposition consacrée à l’artiste canadien Bannister immédiatement après avoir organisé In This Place (Anna Leonowens Gallery, Halifax, 1998), la première exposition d’œuvres créées par des artistes africains de la Nouvelle-Écosse (co-commissaire Harold Pearse, titulaire d’un doctorat). Woods, qui est également peintre, a entendu parler pour la première fois de la carrière de Bannister et de ses réalisations à l’âge de 14 ans, alors qu’il écoutait une émission portant sur l’histoire des Noir·es diffusée sur les ondes d’une radio de Boston. Par la suite dans sa carrière comme artiste et commissaire, Woods a été choqué de constater à quel point Bannister était peu connu dans les Maritimes et dans les milieux artistiques du Canada, malgré sa réussite et sa réputation aux États-Unis. C’est ce qui l’a incité à organiser une exposition qui mettra fin, espère-t-il, à l’ignorance généralisée du travail de Bannister et qui le hissera à sa juste place dans l’histoire de l’art au Canada.

L’histoire de Bannister et son art, depuis ses origines modestes au Nouveau-Brunswick jusqu’à son succès aux États-Unis, témoignent de manière remarquable de la force et de la conviction de sa vision artistique. Il voit le jour à Saint Andrews, comté Charlotte, au Nouveau-Brunswick ; il est le fils d’Hannah Alexander Bannister, une Noire de la municipalité, et d’Edward Bannister père, de la Barbade. Sa famille vit dans un village de population noire où la ségrégation est appliquée, familièrement appelé Slabtown (aujourd’hui enfoui sous le fameux Terrain de golf Algonquin). Devenu orphelin à l’âge de seize ans, Bannister est laissé à la garde d’Harris Hatch, un riche avocat, marchand et officier de l’état civil du comté Charlotte, pour qui la mère de l’artiste a travaillé comme domestique. Bannister et son frère, William, travaillent comme ouvriers agricoles pour Hatch et vivent dans l’une de ses fermes. L’intérêt de Bannister pour les arts se manifeste à un jeune âge et l’on rapporte que, dès l’adolescence, ses dessins apparaissent sur les portes de grange et les clôtures de la ferme appartenant à Hatch. Une bonne partie de sa jeune vie est assombrie par le manque d’occasions de travail et par le racisme auquel se confronte la population noire du Nouveau-Brunswick. En 1850, Bannister et son frère, William, déménagent à Boston où ils travaillent tous deux comme barbiers et où Edward fait la rencontre de Christiana Carteaux, coiffeuse, perruquière et entrepreneure de descendance mixte afro-américaine et Narragansett. Bannister et Carteaux se marient en 1857, et celle-ci contribue à sa reconnaissance en tant qu’artiste accompli à Boston, puis à Providence, au Rhode Island.

Noir oublié est en quelque sorte pour l’artiste un retour à la maison, dans les Maritimes. Proposant des œuvres prêtées faisant partie des collections permanentes du Smithsonian American Art Museum, du Musée du Nouveau-Brunswick, du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse et du Musée des beaux-arts Beaverbrook, de même que de la collection particulière de Marilyn Sandford, l’exposition sera mise en circulation dans la région pendant une année, avec des présentations à la Confederation Centre Art Gallery (été 2025) et au Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse (automne 2025). Selon monsieur Woods, « Noir oublié offrira au public canadien un premier aperçu sur la créativité et l’excellence de la pratique artistique d’Edward Mitchell Bannister, tout en étant une importante occasion d’examiner ses premières années à Saint Andrews, au Nouveau-Brunswick, de même que la vie de la population noire du Nouveau-Brunswick dans des communautés comme celle de Slabtown ».

Remerciements

Cette exposition est organisée et mise en circulation par la Galerie d’art Owens, Université Mount Allison, et le Black Artists Network of Nova Scotia (BANNS). Elle a été rendue possible grâce à l’appui généreux du gouvernement du Canada (Patrimoine Canada et Agence de promotion économique du Canada atlantique) et l’Université Mount Allison (prix en beaux-arts et en musique Marjorie Young Bell). Elle a reçu un appui financier supplémentaire du ministère Tourisme, Patrimoine et Culture du Nouveau-Brunswick à travers son programme de subventions de base. Elle comprend des prêts faisant partie des collections permanentes du Smithsonian American Art Museum, du Musée du Nouveau-Brunswick, du Musée des beaux-arts de la Nouvelle-Écosse, du Musée des beaux-arts Beaverbrook et de la collection particulière de Marilyn Sandford. PACART est le transporteur exclusif de l’exposition.

Image du haut : Edward Mitchell Bannister, Approaching Storm, 1886, huile sur toile, 102.0 x 152.4 cm, collection du Smithsonian American Art Museum, don de G. William Miller (1983.95.62)